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   Les soldats de Gubbio dans la Première Guerre Mondiale.... en France
   

La "Champagne" et la Guerre  |  Les troupes italiennes en France |  La Seconde Bataille de la Marne  |  Les Eugubini morts au Combat  |  Cimetière Militaire Italien de Bligny   | Lettre du Général français Philippe Pétain au Général italien Alberico Albricci
bibliographie

La "Champagne" et la Guerre


   Le 30 août 2004 et 22 septembre 2018, l'Association Eugubini du monde, a rendu hommage aux soldats eugibini, morts en France durant la Première Guerre Mondiale,et enterrés dans le Cimetière militaire de Bligny, petit bourg de la "Champagne".
    La "Champagne-Ardenne" est la région française à l'Est de Paris, qui comprend le triangle magique entre Reims, Epernay et Chalons-sur Marne, où d'interminables vignobles recouvrent les flancs des collines ensoleillées. Reims, située à 145 km de Paris, avec sa prestigieuse cathédrale gothique de Notre Dame, où furent couronnés les rois de France, en est la ville la plus importante.
     La renommée de cette terre s'est aujourd'hui accrue grâce au "Champagne", le très célèbre vin pétillant, produit depuis 1600, lorsqu'un moine de l'abbaye de Hautvillers, Dom Pérignon, inventa la fameuse méthode de fabrication de ce vin mousseux.
    En vieux français,le terme "Champaigne" outre que "campagne", signifiait aussi "bataille"ou "champ de bataille". La définition s'applique parfaitement à cette région, située entre Paris et la Lorraine, la Belgique et la Bourgogne, et qui fut le théâtre, de l'antiquité à nos jours, de violents combats et affrontements extrêmement cruels.
    La Champagne fut également le théâtre de terrifiantes dévastations et destructions durant la Première Guerre Mondi
ale, qui dans le courant de sa dernière année (1918), vit aussi l'engagement des troupes italiennes et de soldats eugubini, dans l'affrontement sanglant, en ce lieu même, entre la France et l'Allemagne.
    Au printemps 1918, l'Allemagne, grâce au retrait de la
Russie dans le conflit, bouleversée par la révolution d'octobre 1917,décida de profiter de sa supériorité numérique temporaire, pour lancer une attaque massive et décisive contre la France.


     L'offensive fut préparée en concentrant sur le front français tous les moyens disponibles. La prévisibilité d'un tel mouvement, permit un certain renforcement, dans lequel même l'Italie participa.Le gouvernement italien envoya sept-mille "soldats ouvriers", affectés essentiellement à des travaux de main- d'oeuvre: lesdites troupes auxiliaires italiennes en France (T.A.I.F.). En outre l'Italie envoya également des troupes militaires, en remerciement de l'aide reçue par les Alliés au mois de novembre 1917, après Caporetto.
     Peu de gens savent que le dénouement du Premier Conflit Mondial aurait été sans nul doute différent, sans la participation héroïque de l'Italie dans la Bataille de Bligny. (commune du département de la Marne). Participation qui fut à l'origine du retournement de situation dans le conflit: l'arrêt de l'offensive allemande.

Les troupes italiennes en France 


    Dans le courant du mois de mars 1918, il fut décidé l'envoi sur le front français, II* Corps d'Armée Italien, commandé par le général Alberico Albricci. Il était composé de la 3° et 8° Division, deux escadrons de la cavalerie légère de Lodi, et le Corps des Arditi. La Brigade "Napoli" (75° et 76°régiment d'infanterie), la Brigade "Salerno" (89°et 90°régiment d'infanterie) et du 10°d'artillerie, composaient la 3° division. La 8°division était formée, en plus du 4°d'artillerie, de la Brigade "Brescia" (19° et 20° régiment d'infanterie) et de la Brigade "Alpi" (51°et 52° régiment d'infanterie). Dans la Brigade "Alpi", qui était l'héritière des anciens "Cacciatori delle Alpi" (Chasseurs des Alpes) de Garibaldi, avaient été enrôlés de très nombreux jeunes ombriens, donc, beaucoup d'entre eux étaient aussi eugubini, d'autant plus que le 51° régiment d'infanterie était basé à Perouse et le 52° à Spoleto. Par tradition garibaldienne, cinq petits-enfants de Giuseppe Garibaldi, fils de Ricciotti, s'étaient engagés très rapidement au début de la guerre, dans cette brigade: (Peppino, Ricciotti jr, Menotti jr, Sante ed Ezio), et de nombreux autres jeunes volontaires, parmi lesquels Kurt Erich Sukert, âgé de dix-sept ans, devenu par la suite célèbre avec le pseudonyme de "Curzio Malaparte",né à Prato en 1898, de père allemand et de mère italienne.
   
Au total, le contingent militaire italien était composé d'environ 25000 hommes. La troupe compléta son arrivée sur le sol français, le 27 avril 1918.
    Pratiquement un mois plus tard, le 27 mai 1918, grâce à une grande attaque surprise, l'armée allemande réussit à percer le front français près de Reims. Un sac triangulaire, d'une profondeur de 50 km, et dont le sommet était Château-Thierry , se forma entre Soissons et Reims.

   L'armée allemande ne se trouvait plus qu'à 100 km de Paris. Le Second Corps d'Armée italien eut pour mission de garder ce profond embossage, et à hauteur de Bligny, eut le devoir de barrer la vallée du fleuve l'Ardre, et de ce fait, la route d'accès à la ville d'Epernay, rendant ainsi possibles les communications entre Reims et Paris.

    Le 19 juin, fut ordonné le déploiement dans la petite vallée du Fleuve Ardre. La vallée était délimitée par deux crêtes boiseuses: d'un côté le Bois de Vrigny, et de l'autre, le Bois des Eclisses, (appelée aussi "Montagne de Bligny",qui n'est en réalité,qu'une colline haute de moins de 200 mètres), et le Bois de Courton. Cette étroite vallée était, en plus du fleuve Ardre, parcourue également par la route qui menait directement à Chaumuzy et Epernay.
   
 Le tronçon compris entre le fleuve et la montagne de Bligny, fut confié à la 8° Division (Brigades "Brescia" et "Alpi"), le tronçon opposé, à la 3° Division (Brigades "Napoli" et "Salerno").
     Le "Bois des Eclisses" était un point qui devait être défendu jusqu'au dernier homme.
 

     Déjà les 23 et 24 juin, les Allemands lancèrent une très violente offensive contre les unités de la Brigade "Alpi" dans le but de s'emparer de la Montagne de Bligny; mais grâce à notre Corps des" Arditi" , l'entreprise échoua. Mais l'attaque meurtrière ne fut que reportée; en effet, la nuit du 14 au 15 juillet marqua le début de l'historique "Seconde Bataille de la Marne", appelée aussi "Bataille de Bligny". Juste après minuit, les artilleries allemandes ouvrirent un feu très violent sur le front entier, occupé par la Brigade "Alpi", faisant un large usage de projectiles contenant des gaz et des liquides toxiques.

La Seconde Bataille de la Marne (Bataille de Bligny - Reims)


     C'est ainsi que Curzio Malaparte, sous-lieutenant volontaire des "Arditi",décrivit cette attaque nocturne du 14 juillet: "Rien ne pourra jamais dépasser en horreur ce bombardement. Ce fut un massacre. Assis sur l'herbe', le dos appuyé contre les troncs d'arbres, sur un terrain sans tranchées, sans chemins, sans abris, nous nous fîmes tués à découvert, fumant une cigarette après l'autre".

    A l'aube du 15 juillet, les troupes allemandes attaquèrent également la Montagne de Bligny avec des chars d'assaut. Nos effectifs, bien que réduits de moitié, réussirent à ralentir l'avancée ennemie, incendiant le bois et combattant entre les flammes. Nos soldats résistèrent courageusement.
  
Alors que les troupes ennemies entraient dans Chaumuzy, les survivants du 51°, réduits à 28 officiers et 493 hommes, se regroupèrent dans le Bois de Courton pour se réorganiser, comme on peut le lire dans "La Festa dei Ceri e la Grande Guerra" de Adolfo Barbi.
    Le matin du 16 juillet, l'attaque reprit contre les soldats postés dans le Bois de Courton, mais l'assaut fut initialement repoussé; puis dans l'après-midi, l'ennemi faisant usage aussi de lance-flammes, réussit à passer entre les bataillons français et italiens s'ouvrant ainsi un passage dans le front. C'est alors que le Gen. Albricci ordonna de concentrer le feu d'artillerie sur le tronçon ouvert, et lança contre l'ennemi le Deuxième escadron d'assaut, qui réussit à contenir la violence des troupes allemandes.
   Le 17 juillet, arrivés au troisième jour de la bataille, les troupes du 51° et du 52°, quasiment encerclés, furent les protagonistes d'une journée héroïque faite de combats jusqu'au soir. De cette action menée par nos jeunes de l'Ombrie, nous avons l'exaltante chronique que Curzio Malaparte, présent sur les lieux ce jour là, écrivit 20 ans plus tard dans le "Corriere della Sera":
"a Bligny, désormais tout le bois était plein de milliers de morts et de blessés, et
nous étions restés sans eau, sans pain, sans cartouches, sans grenades, sans mitrailleuses............ l' ennemi revint pour la vingtième fois à l'assaut avec ses tanks et se lance-flammes, et tous ces fous (N.d.R.:nos soldats), se jetaient sur eux, criant et ricanant. On entendait entre les arbres, dans l'immense bois empli de fumée, cris des blessés et éclats de rire, voix terribles et étranges. En réalité l'ennemi fut stopper à Bligny, non par le feu de nos peu nombreuse mitrailleuses, ni par nos rares canons, mais par la merveilleuse folie de nos paysans de l'Ombrie".
   Arrêtant l'avancée allemande vers la ville d'Epernay et empêchant la réalisation du plan allemand, qui aurait dû provoquer l'isolement et la chute de Reims, avec des conséquences irréparables de fracture du front français, les fantassins italiens accomplirent avec un immense sacrifice, leur devoir, même si le bilan fut immensément grave (plus de 4000 morts); mais la Seconde Bataille de la Marne (Bataille de Bligny), signifia le début de la fin de l'armée allemande. En effet, le matin suivant, le 18 juillet, le Commandement Suprême français déclencha la contre-offensive, qui aurait amenée l'Allemagne à se rendre quatre mois plus tard, le 11 novembre.
   Ainsi, dans le respect de l’histoire, nous pouvons affirmer que la Grande Guerre se terminerait très probablement avec la victoire de l’Empire germanique si, à Bligny, les soldats italiens du II e Corps n’avaient pas à couper l’offensive odieuse déclenchée par le général Ludendorff.

Les Eugubini morts au Combat


      Dans cette Bataille de Bligny, un grand nombre de Eugubini prirent part au combat, et certains d'entre eux y on laissé la vie. Ils font partie des 722 de Gubbio morts au combat durant la Première Guerre Mondiale.
  
 Au total, 10 eugubini moururent en France moururent et sont enterrés parmi les cinq mille italiens au Cimetière Militaire Italien de Bligny. Grâce à une liste nous ayant été fournie récemment par l'historien eugubino Fabrizio Cece. Nous les rappelons avec émotion:

 

 

1. CALZUOLA Giovanni: soldat, 51° Rég. d'infanterie, mort le 11 novembre 1918, le jour même de la fin
     de la guerre en France, à 28 ans "bronchite diffuse et aiguë due au gaz moutarde.

2. CARDONI Carlo: soldat, 20° Rég. d'infanterie, mort le 4 juin 1918, à 30 ans, au Mont des Allieux. " blessure par grenade". 

3. CECCARELLI Alfredo: soldat, 88° Rég. d'infanterie, mort le 2 juin 1918, à 20 ans, médaille de bronze pour valeur militaire".

4. MONACELLI Arnaldo: sous-lieutenant, 51° Rég. d'infanterie,mort le 15 juin 1918,à 20 ans aux Mais "blessures dues à des éclats de grenade": médaille d'argent pour valeur militaire.

5. MONACELLI Raffaele: sous-lieutenant, 1116 CP. MITR., mort le 15 juillet 1918, à 26 ans,

6. PASSERI Vittorio: soldat, SOLD. DEP. MITR., mort le 29 mars 1918, à 25 ans,

7. SEBASTIANI Ettore:  soldat, 90° Rég. d'infanterie, mort le 17 octobre 1918, à 28 ans, "septicémie dans un hôpital de camp.

8. TRAGLETI Fernando: soldat, 9 Rég. BERS., mort le 29 juillet 1918, à 27 ans.

9. TRAVERSINI Anselmo: soldat, 51° Rég. d'infanterie, mort le 15 juillet 1918, à 25 ans, dans le "Bois des Eclipses".  

Autres Eugubini enterrés dans de petits cimetières non loin de Bligny
 

1. CECCHINI Adamo: soldat, 51° Rég. d'infanterie,mort le 23 juin 1918, à 28 ans, à Bligny;" médaille de bronze pour valeur militaire".

2. PROCACCI Agostino: soldat, 90° Rég. d'infanterie, mort le 15 juin 1918, à 20 ans, à Courmas, " blessures au combat, provoquées par explosion de grenade". 

3. PROVVEDI Ubaldo: soldat, 51° Rég. d'infanterie, mort le 24 juin 1918, à 34 ans, "blessures au combat.

4. ROSATI Settimio: caporal, 51° Rég. d'infanterie, mort le 24 juin 1918, à 29 ans, à Bligny, "blessures dues à des éclats de grenade"; Settimio avait fait partie, l'année précédente, des organisateurs de la "Festa dei Ceri" du 15 mai 1917, célébrée sur les Dolomites, sur les pentes du Col di Lana, et fut le seul parmi les organisateurs, à ne pas rentrer sain et sauf à Gubbio.  

5.TURCHETTI Igino: sous-lieutenant, 64° Rég. de marche, (peut-être affecté au 51° Rég. d'infanterie), mort le 28 novembre 1918, à 22 ans, à l' hôpital de Joigny d'une "bronchopneumonie grippale contractée en service", peut-être provoquée par le gaz moutarde.  

Cimetière Militaire Italien de Bligny


    Pour les Italiens, le front français représenta un véritable massacre: en un peu plus de six mois, parmi les 25000 combattants, les pertes furent de 9334 hommes, dont environ 5000 morts et plus de 4000 blessés. Aujourd'hui, les collines qui entourent Bligny, avec ses vignobles attrayants, ne semblent pas avoir été ce lieu si tristement célèbre de l'été 1918.
    En arrivant de Reims, aprés 16 km,quelques centaines de mètres avant d'atteindre le minuscule bourg de Bligny, sur la droite de la route, on a une très belle vue sur le cimetière de guerre français avec une étendue de croix blanch
es, alors que, un peu plus loin, presque caché, celui allemand, avec ses croix noires, selon l'accord établi à la fin du conflit: croix blanches pour les vainqueurs et croix noires pour les vaincus.
 
    Après avoir dépassés les quelques maisons de Bligny, (environ 100 habitants), on gravit une colline, sur le sommet de laquelle se trouve le Cimetière militaire de Bligny, impressionnant par sa grandeur et étonnant par le soin dans lequel il est maintenu.
     A la différence des autres cimetières locaux , il est ceint par un mur et une porte d'entrée en fer forgé. A l'entée, flottent les drapeaux italien, français et européen. A l'intérieur, une grande allée de cyprès et un petit temple au centre de quatre champs infinis de croix.


   Sur le temple, pour tous, la dédicace:

  
 
 

AI
CINQUEMILA
SOLDATI ITALIANI
MORTI IN TERRA DI FRANCIA

 AUX
 CINQ MILLE
 SOLDATS ITALIENS
 MORTS EN TERRE DE FRANCE

Lettre du Général français Philippe Pétain au Général italien Alberico Albricci


Mon Général, Au moment où vous allez retourner en Italie, je tiens à vous exprimer la satisfaction que j’ai éprouvé à avoir sous mes ordres le II C.A. Italien.
   Quand, en avril 1918, le II C.A. arriva en France, sa réputation de vaillance était déjà consacrée par tes noms glorieux de Plava, Monte Cucco, Vodice, Monte Santo, Bainsizza, Montello. Je savais que pouvais beaucoup demander à de pareilles troupes.
    Elles furent en effet de celles qui, le 15 juillet, contribuèrent à repousser les assaut furieux de l’ennemi.
   Elles furent ensuite appelées à reprendre les crêtes fameuses du Chemin des Dames et participèrent ardemment avec les troupes française à la poursuite qui chassa l’ennemi hors de France.
  Au nom de l’Armée Française je tes remercie. Je salue vos glorieux drapeaux. Je salue aussi vos héros tombés au champ d’honneur.
   La France honorera d’un mène culte tous ceux qui sont tombés sur son sol pour la plus noble des causes. L’Italie peut être fière du Général Albricci et des troupes qui, sous ses ordres, ont combattu victorieusement sur le sol de la France. Signé: PETAIN"

bibliographie


ANGELETTI C.A.
Una Storia del '900 - Independently published, 2015

BARBI A.
La Festa dei Ceri e la Grande Guerra - "Edizioni Ceraiole" direzione A. Barbi -Gubbio, 1999.

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Gli Eroi di Bligny - Greco & Greco Editori - Milano, 2012

CARACCIOLO M.
Le truppe italiane in Francia - Mondadori, Milano, 1929

CARACCIOLO M.
"Bligny - Ardre - Chemin Des Dames"  - Libreria del Littorio, Roma, 1929

COSTANTINI E. (a cura di GIACOMEL P.)
"Dalle Dolomiti a Bligny" (Diario di Guerra di un Fante 1915-1919) - Gasparri Editore - Udine, 2010

CECE F.- SANNIPOLI E.
Il Viale della Rimembranza di Gubbio - edizioni L'arte Grafica, Gubbio, 2003

DAVIS K. P.
La seconda battaglia della Marna in: "Le cento battaglie che hanno cambiato la Storia" - NewtonCompton ed. 2010

GIACOMEL P.
"La Friedensturm e la battaglia di Bligny: Malaparte comandante di un reparto di arditi" e "Cadaveri squisiti" in: "Tu col cannone, io col fucile" - Gasparri editore, 2003

GILBERT M.
"Il contrattacco alleato, giugno agosto 1918" in: "La grande storia della prima guerra mondiale" - Mondadori, 1998

GREENWOOD P.
"The Second Battle of the Marne 1918" Shrewsbury, Airlife 1998

HART B. H. L.
"La seconda battaglia della Marna, luglio 1918" in: "La prima guerra Mondiale1914-1918", RCS 1999

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"An unknow decisive battle of the war. How an Italian Army Corps saved Reims and a French Army and made possible the Great Foch Counter Offensive" in: New York Times, 16 luglio 1921

MALAPARTE C.
"Umbria Matta" in: "Corriere della Sera",  3 luglio 1938.

MINISTERO DELLA DIFESA -Stato Maggiore Esercito - Ufficio Storico
"L'Esercito Italiano nella Grande Guerra (1915-1918)" Vol.II: "Le operazioni fuori del territorio nazionale" - Tomo 2° - Istituto Poligrafico dello Stato, Roma 1951

PIEROTTI M.
"15 MAGGIO 1917: i Ceri al Col di Lana" in: "GUBBIO, LA GRANDE GUERRA E I CERI SUL COL DI LANA (1917-2017) - Atti del Convegno - Gubbio, 5 maggio 2017 a cura di Fabrizia Trevisan. Edizioni Soprintendenza Archivistica e Bibliografica dell'Umbria e delle Marche, 2017

SAPORI J.
"Les Troupes italiennes en France pendant la première guerre mondiale" éditions Anovi, 2008


VIAZZI L.
Col di Lana monte di fuoco - Milano 1998.
 

Traduction du Ada Baldelli - Rabat - Maroc 

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